Colloque: Evénements extrêmes en hydrologie fluviale et en hydraulique maritime
Pour afficher les risques naturels on doit être capable de les décrire, et de considérer deux volets: l'aléa (intensité et cinétique), et la vulnérabilité, laquelle est reliée à l'activité humaine du fait de l'urbanisation.
Historiquement, l'évolution des connaissances dans ces domaines a progressé séparément en hydrologie et en hydraulique maritime. Néanmoins, un coeur méthodologique commun existe et ce colloque se veut aussi un lieu de rencontre privilégié pour capitaliser et partager les avancés scientifiques récentes dans les deux domaines.
Les crues et inondations peuvent présenter des risques différents: ainsi les crues (prévisibles) d'origine océanique, lentes et volumineuses, engendrent-elles des champs d'inondations importants dans les fleuves, avec peu de victimes, mais avec des dégâts et des impacts sociaux alors que les crues méditerranéennes et d'orages, sur de petits bassins versants, sont plus difficiles à prévoir et peuvent être violentes et rapides (flash-floods) avec de nombreuses victimes et destructions.
Les tempêtes et submersions marines se situent, quant à elles, dans la gamme intermédiaire des risques avec des vitesses moyennement rapides et une prévisibilité à quelques jours.
Il devient de plus en plus impératif d'analyser la vulnérabilité et son évolution temporelle, car l'aggravation du risque devient prépondérante et accrue vis à vis de l'aléa.
Objectifs et domaine du colloque
Ce colloque se répartira sur deux jours en sessions parallèles «Extrêmes fluviaux » et «Extrêmes maritimes », comprenant une conférence d’ouverture commune et une conférence de clôture commune. Chaque session sera introduite par une conférence spécifique au thème.
Thème fluvial
• La connaissance du risque s’appuie sur le croisement de l’aléa (processus physiques, calcul des probabilités) et de la vulnérabilité (occupation des sols, activités humaines évolutives…), le territoire et ses enjeux.
Chaque composant étant affecté d’incertitudes et/ou de non stationnarités, leur articulation et interactivité a besoin d’être mieux approfondie. Dans l’état des connaissances scientifiques actuelles sur l’aléa : débit instantané (m3/s), et volume (m3) ou écoulement (mm), deux paramètres fondamentaux sont à considérer pour un bassin versant:
-les précipitations liquides et solides (mm), et, leur origine météorologique,
-la capacité de rétention des sols, volume ou écoulement qui ne contribue pas au ruissellement.
• Face à ces extrêmes d’importants enjeux concernent la vulnérabilité:
- vulnérabilité passive
- vulnérabilités organisationnelles /actives (capacités collectives et individuelles de rebondir face à un événement extrême),
- problèmes juridiques,
- problèmes économiques induits.
Thème maritime
• Dans ce domaine on ne dispose pas partout d’un historique équivalent de la connaissance de l’aléa ni de la vulnérabilité : on insistera donc plus sur ces aspects. Concernant l’aléa, trois paramètres fondamentaux sont à considérer:
- le niveau d’eau,
- l’intensité de la houle,
- le vent.
• La présentation d’évènements de référence historique est ici encouragée. (notions spécifiques de recul stratégique, de zones à risques…).
- Quelles notions de durée de vie des ouvrages ?
- Quelle sécurité choisir ?
- Méthodes régionales applicables ?
- Quelle durée de retour décider pour l’aléa, et comment traiter les aléas conjoints (échantillons, calculs théoriques de probabilité…) ?
• On traitera également des Estuaires:
- Comment tenter une évaluation des incertitudes importantes associées et des limites d’applications avec les connaissances actuelles ?
Du côté de la vulnérabilité, on prendra en compte les notions spécifiques côtières comme l’érosion du trait de côte et la remontée du niveau moyen de la mer.