Notes techniques et politiques sur le financement climatique
Cette étude analyse les lacunes du financement climatique dans l'Union économique et monétaire ouest-africaine, région très exposée aux impacts climatiques, et présente les implications politiques. Les pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) - Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo - restent parmi les nations les plus exposées aux effets du changement climatique. Ces pays sont également parmi les plus faibles émetteurs de CO2 au niveau mondial. Des investissements importants dans les mesures d'adaptation et d'atténuation du changement climatique sont nécessaires pour surmonter cette inégalité structurelle et pour équilibrer les financements requis par les pays de l'UEMOA avec les volumes disponibles et accessibles.
Le rapport a traité les données disponibles sur le financement climatique dans les bases de données nationales, régionales et internationales. Il en ressort que :
- Les pays de l'UEMOA couvrent des territoires parmi les plus exposés au réchauffement climatique, tout en ne contribuant qu'à hauteur de 0,54% aux émissions mondiales ;
- Les besoins en financement climatique de l'UEMOA s'élèvent à 7,9 milliards de dollars par an, soit 35,5 % des besoins de l'Afrique de l'Ouest et 3,2 % de ceux de l'ensemble du continent ;
- Les flux de financement climatique vers la région de l'UEMOA s'élevaient à seulement 3,5 milliards de dollars en 2020, ce qui laisse un large fossé à combler ;
- Ils doivent également renforcer leurs cadres institutionnels et politiques en matière de financement climatique, accroître la mobilisation des ressources nationales, améliorer l'accès au financement climatique international et mettre en œuvre des investissements climatiques susceptibles d'être financés.