Switzerland: Sécurité contre les dangers naturels: Concept et stratégie, 2002
Following the motion tabled by former State Councilor Hans Danioth on September 29, 1999, Federal Councilor Moritz Leuenberger, head of DETEC, mandated PLANAT to implement a strategy for improving safety against natural It counts on the global solidarity of the population with all regions of the country in the event of a significant disaster.
This “Safety against natural hazards” strategy is based on a few fundamental principles: it places natural hazards in a global context with other risks (technical, ecological, economic and social) and deals with them according to technical aspects, environmental, economic and social, in the sense of sustainable development. It counts on the global solidarity of the population with all regions of the country in the event of a natural disaster or significant disaster.
The strategy involves the development of a fully coherent risk management culture. The way to do this is to set protection objectives for this purpose, that is, to limit values for security efforts in terms of protecting property and people. We must equally consider the protective measures and possible actions in the sphere of risk, i.e. prevention, intervention and restoration. In addition, they must be equivalently coordinated for all natural hazards over time.
Above all, an overview and evaluation of the means used in Switzerland for safety against natural dangers by the Confederation, the cantons, the municipalities, the insurance companies, the economy and the private sector is an essential basic condition for achieving the measures planned in the strategy. Besides this, comprehensive information is necessary to anchor the company's desired risk management culture and effectively implement the planned measures.
The strategy supports efforts to include an article on safety from natural hazards in the Federal Constitution. It advises that, as a priority, responsibilities should be concentrated in treating natural dangers at all levels of the Confederation, cantons, and municipalities. Above all, the Federal Council must define an institution to take the lead in its implementation.
The strategy provides for the following measures:
- Consistent protection objectives are set for property and people.
- Prevention, intervention, and restoration are considered equivalent in treating natural hazards. To this end, the necessary legal, organizational, financial and personal basic conditions must be created.
- The legal treatment of residual risks is clarified.
- Nature is included in protection planning, and space is given to it wherever possible.
- The necessary foundations are developed, the research work necessary to improve the treatment of natural hazards is undertaken, and practice-oriented education and continuing training are strengthened.
- International collaboration in the natural hazards sector is strengthened.
- Studies on the potential risk, the effect and effectiveness of the measures, and the resources invested are carried out periodically. This strategy should be considered as a first step. It must constitute the basis for implementing a long-term strategy within five years.
In French:
A la suite de la motion déposée par l’ancien Conseiller aux Etats Hans Danioth le 29 septembre 1999, le Conseiller fédéral Moritz Leuenberger, chef du DETEC, a mandaté la PLANAT pour mettre en place une stratégie d’amélioration de la sécurité contre les dangers naturels s’appliquant à toute la Suisse.
La présente stratégie «Sécurité contre les dangers naturels» s’appuie sur quelques principes de base : elle place les dangers naturels dans un contexte global, avec les autres risques (techniques, écologiques, économiques et sociaux), et la traite suivant des aspects techniques, écologiques, économiques et sociaux, dans le sens d’un développement durable. Elle compte sur une solidarité globale de la population avec toutes les régions du pays en cas de catastrophe naturelle ou de gros désastres.
La stratégie implique le développement d’une culture de gestion du risque totalement cohérente. Le moyen est d’avoir à cet effet des objectifs de protection à fixer, c’est-à-dire des valeurs limites pour les efforts de sécurité en matière de protection des biens et des personnes. Il faut considérer là les mesures de protection et les actions possibles dans la sphère du risque, soit de la prévention, de l’intervention et de la remise en état, cela de manière égale entre elles. En outre, elles doivent être coordonnées pour tous les dangers naturels de manière équivalente dans le temps.
Avant tout, une vue d’ensemble et une évaluation des moyens utilisés en Suisse pour la sécurité contre les dangers naturels par la Confédération, les cantons, les communes, les assurances, l’économie et les privés est une condition de base indispensable pour réaliser les mesures prévues dans la stratégie. A côté de cela, une information globale est nécessaire pour ancrer la culture de gestion du risque souhaitée dans la société, ainsi que pour implémenter efficacement les mesures prévues.
La stratégie soutient les efforts visant à inscrire un article sur la sécurité contre les dangers naturels dans la Constitution fédérale. Elle conseille prioritairement de concentrer les responsabilités dans le traitement des dangers naturels à tous les niveaux de la Confédération, des cantons et des communes. Avant tout, le Conseil fédéral doit définir une institution pour prendre la direction de sa mise en œuvre.
La stratégie prévoit les mesures suivantes:
- Des objectifs de protection cohérents sont fixés pour les biens et les personnes.
- Les domaines de prévention, intervention et remise en état sont considérés de manière équivalente dans le traitement des dangers naturels. A cet effet, il faut créer les conditions de base juridiques, organisationnelles, financières et personnelles nécessaires.
- Le traitement juridique des risques résiduels est clarifié.
- La nature est incluse dans la planification de la protection et une place lui est laissée partout où cela est possible.
- Les bases nécessaires sont élaborées, les travaux de recherche nécessaires à l’amélioration du traitement des dangers naturels sont entrepris, et l’éducation et la formation continue orientées vers la pratique sont renforcées.
- La collaboration internationale dans le secteur des dangers naturels est renforcée.
- Les études sur le risque potentiel, ainsi que l’effet et l’efficacité des mesures aussi bien que des moyens investis, sont effectuées périodiquement. La présente stratégie est à considérer comme un premier pas. Elle doit constituer la base pour réaliser dans un délai de cinq ans une stratégie à long terme.