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Consultance: Evaluation finale externe du projet GRD en Haiti

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Humanity & Inclusion
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Contexte

Handicap International (HI) est une organisation non gouvernementale, qui intervient dans les situations de pauvreté et d'exclusion, de conflits et de catastrophes. Créée en 1982, Handicap International est maintenant une fédération composée de 8 associations nationales (Allemagne, Belgique, Canada, Etats-Unis, France, Luxembourg, Royaume-Uni et Suisse). Œuvrant aux côtés des personnes handicapées et vulnérables dans plus de 60 pays, elle agit et témoigne pour répondre à leurs besoins essentiels et améliorer leurs conditions de vie. Elle s'engage à promouvoir le respect de leur dignité et de leurs droits fondamentaux.

Handicap International est l'une des six organisations fondatrices de la Campagne internationale pour interdire les mines (ICBL), est co-lauréate du prix Nobel de la paix en 1997 et lauréate du prix Conrad N. Hilton en 2011.

Mode d’intervention

Dans les contextes de crise comme dans une perspective de développement, HI place les personnes handicapées au cœur de sa stratégie d’intervention, en apportant le plus grand soin à ce que les populations aidées deviennent progressivement actrices de leur propre développement. Pour ce faire, chaque fois que cela est possible, l’association s’appuie sur les réseaux existants dans les pays (associations d’entraide ou organisation de personnes handicapées, instances régionales ou gouvernementales) et leur apporte structure et soutien pour renforcer leurs capacités d’intervention.

Enfin, HI adopte généralement une approche double (twin-trackapproach) qui dans la GRD se décline de la manière suivante:

  • Un plaidoyer, de la sensibilisation et de l’appui-conseil afin de s'assurer que les personnes ayant des besoins spécifiques sont prises en compte par les autres acteurs de la gestion des risques de catastrophes ;
  • Des actions directes pour répondre aux besoins de base et aux besoins spécifiques des personnes les plus vulnérables dont les personnes handicapées dans la gestion des risques de catastrophes. Pour cela, HI utilise l’approche de l’accompagnement social personnalisé utilisée en travail social de proximité. C’est une approche centrée sur la personne favorisant l’autodétermination/ autonomisation et l’insertion sociale.

Contexte Pays 

Haïti est classé comme deuxième pays au monde en termes de vulnérabilité aux catastrophes naturelles. Cette vulnérabilité extrême ne dérive pas uniquement de son exposition (emplacement géographique au milieu du couloir cyclonique de la Mer de Caraïbe et sur la faille d’Enriquillo, là où la plaque nord-américaine et la plaque des Caraïbes se rencontrent) mais également d’autres facteurs comme le niveau de pauvreté, la forte densité en milieu urbain, le manque d’infrastructures, l’environnement dégradé (déforestation) et la faiblesse des institutions. On dénombre plus de 50 désastres naturels depuis 1900 et dans la dernière décennie, Haïti a été frappé tous les ans soit par un ouragan tropical soit par des inondations de grande ampleur.

Historique de l’intervention de Handicap International en Haïti

HI est intervenu pour la première fois dans le pays en 2008 suite aux dégâts causés par la Tempête Tropicale Faye (août), et par les ouragans Hanna et Ike (septembre) dans la région des Gonaïves. Le séisme du 12 janvier 2010 a occasionné un bilan humain très lourd, tuant près de 230 000 personnes et en blessant plus de 300 000. Parmi elles, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont développé des séquelles invalidantes, et 4 000 personnes ont été amputées, chiffre ajouté aux 892 455 personnes handicapées existants en Haïti avant le tremblement de terre (selon l’OMS). De plus, un million et demi de personnes ont perdu leur toit. Handicap International a été en mesure d’agir dès le lendemain du tremblement de terre pour venir en aide aux populations touchées. Quatre ans après, l'action de Handicap International se recentre sur des activités de développement, afin de contribuer à l’effort national de reconstruction d’Haïti en soutenant le développement local de services de qualité, inclusifs et accessibles à tous et en diminuant la vulnérabilité des communautés à risque. Ainsi, les programmes d’Handicap International en Haïti se déroulent à Port-au-Prince et dans les départements du Sud-Est et de l’Ouest et se déclinent en quatre axes d’intervention :

  • Readaptation: Contribuer au développement du secteur de la réadaptation de manière cohérente et pertinente;
  • Prevention & Sante: Soutenir le développement de thématiques de santé délaissées (prévention ; protection contre les violences ; prise en charge des enfants handicapés dans la politique de protection de l’enfance);
  • Insertion sociale: Offrir un accompagnement pluridisciplinaire aux personnes handicapées et à leur famille pour améliorer leur situation économique, et l’accessibilité de leur environnement;
  • Gestion des Risques: Couvrir les besoins des populations affectées par les crises et développer leurs capacités de résilience avec une attention particulière pour les personnes en situation de handicap (réduction des risques de désastres intégrant les personnes vulnérables ; renforcement des capacités de la société civile et des autorités locales ; réponse aux urgences);

La GRD inclusive

Les désastres (catastrophes naturelles, épidémies, désastres humains) tendent à avoir d’importants impacts sur les communautés touchées et les populations qui les composent. Les pays à risques développent, pour la plupart, des actions de préparation et mécanismes d’adaptation pour gérer l’impact des risques de catastrophes, de même que des programmes pour en réduire les risques. Toutefois on note que ceux-ci ne sont pas toujours accessibles et ne permettent ni une prise en compte, ni une participation des populations vulnérables, particulièrement des personnes handicapées.

Depuis 2001, Handicap International met en place dans des autres pays des projets visant la participation et la prise en compte des personnes en situation de handicap dans les actions de gestion des risques de désastre, au niveau individuel, familial, communautaire, départemental et national. Les acteurs intervenant dans ces processus sont variés et un travail en partenariat est essentiel. HI travaille donc en lien avec les responsables des ministères concernés (sécurité, éducation, santé, sociaux, etc.), les autorités territoriales des villes et villages d’intervention, les écoles et autres prestataires de services, les associations de personnes handicapées et les familles des personnes handicapées, etc.…. afin de permettre une gestion des risques inclusive.

HI et la GRD inclusive en Haïti

Entre juillet et novembre 2011, un projet de Préparation aux Urgences cycloniques a été mis en œuvre dans les communes des Gonaïves, Petit-Goâve et Port-au-Prince, permettant à HI de développer sa compréhension de la problématique de la prise en compte des personnes vulnérables (notamment les personnes handicapées) dans la préparation aux urgences. Ce projet a mis en lumière les nombreuses difficultés auxquelles les personnes les plus vulnérables sont confrontées lorsqu’il s’agit d’accès à l’information, de participation et d’implication dans les instances et mécanismes de préparation aux urgences – tant au niveau national que local. Ce projet a donc soulevé l’importance et la nécessité de travailler à différents niveaux à un plaidoyer pour l’inclusion des personnes handicapées dans les activités des instances étatiques, des ONG internationales et nationales, ainsi que des organisations de la société civile.

A partir de 2011, HI a mené en partenariat avec UNICEF un projet pilote de Mécanisme de Réponse Rapide, dans lequel l’organisation était responsable de la mise en œuvre des activités dans trois départements (Ouest, Sud Est et Nippes). Le projet s’est concentré sur l’appui aux structures départementales de la Direction de la Protection Civile à travers le renforcement des capacités de réponse, le suivi humanitaire et la mise en place d’évaluation de besoins dans les zones affectées par les désastres ou les épidémies. Le projet Construire la résilience des Institutions et communes en Haïti avec la participation des groupes vulnérables est mis en œuvre par Handicap International depuis septembre 2013 et entre actuellement dans sa phase finale (voir ci-dessous).

Descriptif de l’action du projet à évaluer Titre de l’action

Construire la résilience des Institutions et communes en Haiti avec la participation des groupes vulnérables

Financements : Coopération Allemande (BMZ)

Objectif de l’action

La DPC, les autorités locales et la Croix Rouge Haïtienne ont renforcé leurs capacités de réponse et d'inclusion, et ont étendu la portée de leur action pour assister l'ensemble de la population, y compris les groupes vulnérables dans des zones à risque des départements du Sud-Est et de l'Ouest d'Haiti.

Zones géographiques ciblées par l’action

7 communes et 13 sections communales du département du Sud-Est et de l’Ouest d’Haïti Les groupes cibles :

  • Au niveau National: Le CTESP, le CTEGAP, Point focal protection National et les partenaires du SNGRD
  • Au niveau Départemental: Comité Départemental de la Protection Civile de l’Ouest et du Sud-est, les Points Focaux protection, La Croix Rouge Haïtienne Régionale
  • Ai niveau Communale et des sections communales: Comités Communaux de Protection Civile, Comités Locaux de Protection Civile, la CRH, OBC, OPH, Associations communales, les Groupes Ressources
  • Au niveau individuel: 500 personnes vulnérables et en situation d’exclusion (personnes handicapées, personnes âgées, personnes ayant une maladie chronique et/personnes isolées)

Résultats attendus

R1 - La Direction de la protection civile et les communautés ont renforcé leurs capacités de préparation aux catastrophes

R2 - La DPC et les principaux partenaires du SNGRD intègrent la prise en compte du handicap et besoins spécifiques dans leurs actions de management des risques de catastrophes.

R3 - Les familles avec des personnes vulnérable (personnes handicapées, personnes à maladies chroniques, âgées ou isolées) ont augmenté leur résilience face aux désastres en collaboration avec leurs communautés.

Réalisation de l'évaluation finale

La réalisation de cette évaluation externe est une activité à part entière du document de projet. Elle s’inscrit dans la finition du projet financé par la DGD (Juin 2013 - Juin 2014) et dans la continuation d’un financement donné par la BMZ (Sept 2013 – Aout 2016). Elle permettra donc d’évaluer les résultats de l’intervention.

Délimitation de l’action à évaluer

L’évaluation portera sur la globalité du projet « Construire la résilience des Institutions et communes en Haïti avec la participation des groupes vulnérables ». L’intervalle de temps concerné par l’évaluation est la suivante : de Juin 2013 à mi-Juin 2016.

Attentes et objectifs pour le commanditaire

L’évaluation doit permettre d’apprécier :

  • La pertinence des objectifs fixés par le projet, des méthodes employées et le degré d’atteinte des résultats escomptés ;
  • L’efficacité du projet et la qualité du pilotage et de la gestion du projet ;
  • L’efficience du projet (analyse du rapport entre les moyens employés et les résultats obtenus) ;
  • L’impact du projet sur les groupes cibles et les partenaires;
  • La pérennité du projet ;
  • Prise en compte des recommandations données lors de l’évaluation intermédiaire

L’évaluation finale devra établir le bilan relatif aux différents points énumérés ci-dessus, et soulignera les principaux enseignements que l’on peut en retirer en termes de leçons apprises. L’évaluation devra fournir une appréciation générale de la qualité du travail accompli et des résultats obtenus par rapport aux objectifs et indicateurs objectivement vérifiables mentionnés dans le document de projet. Il est également souhaité que l’évaluation accorde une attention particulière à la question de l’impact des actions menées auprès des différents bénéficiaires du projet. En ce sens, une attention pourra être portée aux processus participatifs qui permettent aux bénéficiaires et à la communauté d’être responsabilisée et autonomisée dans les processus de gestion de risques dans une perspective inclusive. Finalement, l’évaluation doit intégrer une analyse de la qualité et des modalités partenariales créées dans le cadre du projet, incluant entre autres les partenaires principaux et le réseau d’acteurs mobilisés pour les divers composants du projet. L’analyse devra notamment analyser le volet de renforcement des compétences des structures du SNGRD (Direction de la Protection Civile, Comité Départemental de la Protection Civile, Comité communal de la Protection Civile, Comité local de la Protection Civile, ONG, etc…) et d’autres acteurs (ONG, Croix Rouge Haïtienne, Organisations des Personnes Handicapées, Organisations à Base Communautaire, etc). En sus, il est fortement attendu que la mission d’évaluation finale puisse contribuer à mettre en lumière les points forts et les leçons apprises qui pourront être utiles pour les projets en cours et des autres projets à l’avenir tant de Handicap International que des partenaires pour améliorer les pratiques de d’inclusion des personnes vulnérables dans les activités de réduction des risques (prévention, mitigation et préparation) et de réponse aux catastrophes. L’approche double (twintrack) doit permettre au consultant d’observer l’adéquation entre l’impact du projet porté au niveau de l’environnement (partenariats) et l’impact au niveau individuel, familial et communautaire afin de renforcer l’approche inclusive de la gestion des risques.

Rôle du commanditaire et de ses partenaires

HI et ses partenaires auront un rôle de facilitateurs dans la réalisation de la mission d’évaluation finale (organisation logistique, mobilisation des partenaires, organisation des réunions, etc.).

Méthodologie

Il est proposé à l’évaluateur une méthodologie de type croisée (analyse de documents et entretiens sur le terrain). Liste des documents remis à l’évaluateur

  • Proposition initiale du projet signé entre HI et BMZ ;
  • Rapports narratifs et financiers intermédiaires du projet ;
  • Evaluation mi-parcours.

Ces documents seront remis à l’évaluateur une semaine avant la réalisation de la mission. Les documents restants seront fournis sur le terrain. D’autres documents pourront être fournis à la demande de l’évaluateur.

Interlocuteurs

  • Directeur du programme HI Haïti ;
  • Conseiller technique DRR ;
  • Coordinatrice Technique HI ;
  • La référente technique GRD de la Fédération Handicap International ;
  • Chef de projet HI ;
  • L’équipe HI projet GRD ;
  • Les représentants de la DPC ;
  • Les responsables des autres organisations partenaires du projet ;
  • Des bénéficiaires soutenus dans le cadre du projet.

Pour les restitutions Deux restitutions orales sont proposées sur le terrain au commanditaire par l’évaluateur à l’issue de la mission. La première au 2/3 du délai prévu pour le travail de terrain et la deuxième à la fin du travail terrain et avant de quitter le pays. Dans les deux restitutions, elle renseignera sur les résultats préliminaires de l’évaluation. Des versions provisoires du rapport écrit seront présentées au programme Haïti pour remarques, observations et corrections éventuelles avant établissement et validation du rapport définitif. Le rapport définitif est remis au programme Haïti.

Exigences concernant le rapport d’évaluation finale

Le consultant s’engage à :

  • Présenter la méthodologie utilisée pour la collecte et l’analyse des informations ;
  • Présenter les points forts et les points faibles du projet, assortis des leçons apprises ;
  • Mesurer les écarts existants entre ce qui a été réalisé et ce qui était prévu par le projet
  • Présenter un bilan des leçons apprises et des recommandations pour des projets futures.

Profil requis du consultant

Il est fait appel à un(e) expert(e)/ consultant(e):

  • Spécialisé(e) en évaluation de projets de réduction des risques et des désastres ;
  • Ayant une expertise en inclusion des personnes en situation d’handicap ;
  • 3 ans d’expérience minimum en consultance sur le même sujet ou similaire ;
  • La connaissance du contexte Haïtien serait un atout ;
  • Connaissance parfaite de la langue française (tant à l’orale, qu’à l’écrit) ;
  • La connaissance du créole haïtien serait un atout.

Pour les rencontres auprès des partenaires et bénéficiaires du projet, en cas de besoin, le consultant sera accompagné par une personne ressource qui pourra traduire les discussions avec les personnes rencontrées (ex. du créole vers le français).

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