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Recherche et Positionnement Réduction de la Violence Armée (RVA) et Réduction des Risques de Catastrophes (RRC)

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1- Présentation de l‘organisation

Handicap International est une ONG de solidarité internationale fondée en 1982 qui intervient dans une soixantaine de pays. L’association intervient dans les situations de pauvreté et d’exclusion, de conflits et de catastrophes aux côtés des personnes handicapées et des populations vulnérables afin :

  • D’améliorer leurs conditions de vie et de promouvoir le respect de leur dignité et de leurs droits fondamentaux ;
  • D’agir et de témoigner, pour que leurs besoins essentiels soient correctement couverts.

2- Présentation du contexte

Depuis 20 ans, HI met en œuvre dans divers pays exposés aux catastrophes « dites » naturelles (tsunamis, cyclones, inondations…) des projets de réduction des risques essentiellement naturels, visant à renforcer la résilience des communautés et à mieux les préparer à la gestion de ces risques de manière inclusive (analyse des risques et des vulnérabilités différentielles, sensibilisation aux risques de désastres, développement de systèmes d’alerte précoce, formations et équipements dédiés aux premières urgences à échelles communautaires, renforcement des capacités des acteurs humanitaires en matière de préparation inclusive aux situations d’urgences…).

En parallèle, en lien avec son engagement contre la violence armée, nous menons des opérations de déminage humanitaire, d’assistance aux victimes, d’éducation aux risques et des actions de plaidoyer. L’objectif de ces interventions est de restituer une terre sans risque aux habitants, de limiter les accidents et d’assurer la sécurité individuelle et économique des populations locales. Nos interventions permettent aux populations de rebâtir, de cultiver à nouveau, de mieux gérer les risques d’accident et autorise le retour en sécurité des personnes déplacées ou réfugiées. Nos actions contribuent à faciliter l’accès aux services et favorisent l’inclusion. La prévention passe par la prise de conscience des risques identifiés et par le changement de comportement face au danger.

Il est fréquent que les zones de projets HI soient simultanément confrontées à une diversité d’aléas notamment naturels et anthropiques, confortant ainsi les analyses de plusieurs organisations et instituts de recherches (ODI, GCPEA, Université de Berkeley etc.) . De fait, le lourd bilan des catastrophes « dites » naturelles s’expliquent souvent par une insécurité sociale et politique latente, tandis que de nombreuses flambées de violences trouvent pour origine, ou élément déclencheur, un événement climatique. Ainsi, au cours de la dernière décennie, près de 60% des personnes décédées au cours de catastrophes naturelles vivaient dans les 30 pays considérés comme les plus fragiles sur le plan sécuritaire selon ODI .

Plusieurs programmes HI (pays du Sahel, Colombie, Gaza, Philippines...) se sont déjà emparés du sujet et proposent (ou ont récemment développé) des activités DRR en zones de conflits permettant de mieux contribuer à la résilience des populations. Nous émettons l’hypothèse que les changements climatiques ont d’ores et déjà commencé à exacerber ces liens de causalités, rendant d’autant plus nécessaire et urgente le développement d’une approche plus intégrée de nos méthodologies de gestion inclusive des risques à la fois naturels et liés aux violences armées.

D’autre part, il nous semble évident qu’il existe de nombreux liens et similarités entre les outils des projets HI de réduction des risques de catastrophes naturelles et de prévention des risques liés à la présence de mines, des restes explosifs de guerre et même de conflit armé (made man). Il nous parait alors important d’identifier au sein des différents projets ne visant pas toujours les mêmes types de risques (violences armées, aléas naturels, zones contaminées...) les outils et méthodes à fort potentiel pour le développement d’un cadre intégré d'analyses multirisques permettant d’enrichir notre programmation et nos pratiques. HI ambitionne de systématiser l’utilisation de telles approches au-sein de nos projets tout en promouvant les approches inclusive (DGA) et sensible au conflit.

3- Objectif de l’étude

Objectif général de l’étude

L’étude vise à faire émerger des leçons apprises et des bonnes pratiques tirées des expériences terrain de HI en matière de Réduction de la Violence Armée (RVA) et de Réduction des Risques de Catastrophes pour alimenter le développement d’une approche multi-aléas de la réduction des risques. L’étude devra identifier les outils et méthodes (notamment ceux développés en internes) les plus pertinents à promouvoir au sein de notre organisation et proposer une série de recommandations visant à renforcer notre savoir-faire dans ce domaine.

Objectifs spécifiques

L’étude nous fournira des éléments afin de :

  • Mieux évaluer les risques, la faisabilité (via des pré-requis) et la pertinence de projets de prévention multi-risques via une meilleure compréhension du contexte local (zones d’interventions) ;
  • Clarifier les réponses adéquates à proposer et les méthodes à appliquer en contexte de risques associés (naturels et humains-violences armées) en particulier aux sein des écoles et des communautés.
  • Intégrer l’approche sensible au conflit et les principes « NE PAS NUIRE » / analyser les risques potentiellement induits par nos interventions dans les contextes de conflit
  • Intégrer l’approche inclusive Age, Genre, Handicap et les principes de protection de l’enfance y compris à ces projets. o Mieux mesurer et évaluer l’impact de ces projets et fournir un support méthodologique aux équipes terrain et sièges permettant, aussi, de mieux communiquer en externe sur ce type de projets

4- Ciblage géographique et méthodologie proposée

Etant donnée les restrictions de mouvements liées à la crise sanitaire actuelle, la méthodologie utilisée pour mener cette étude reposera sur :

  • Une revue documentaire : consultation de documents de projets HI de prévention des risques pré-sélectionnés par l’équipe en suivi de la consultance au siège (tels que des propositions de projets, outils de projets, protocoles & méthodes), revue de contenu sur les programmes HI investis sur ces thématiques, et revue de contenu externe pertinent produit par nos partenaires techniques (OSC, UN, instituts de recherches) et financiers (bailleurs institutionnels) qui ont également investi le champ de la gestion des risques à base communautaire en zones de conflits ;
  • Une consultation à distance des bénéficiaires des projets à base communautaire ;
  • Des entretiens individuels et/ou collectifs avec les équipes techniques et opérationnelles HI en charge de ces projets (coordinateurs et chefs de projet, spécialistes techniques, MEAL officiers, agents terrains, volontaires) ;
  • Des entretiens avec des personnes ressources externes ONGI et OSC et collectifs d’organisations investies en DRR en zone de conflits et/ou AVR, bailleurs investis sur cette thématique et autres partenaires (GICHD, GCPEA…), représentants et membres des communautés…

Les terrains d’étude priorisés par HI pour cette étude sont : pays du Sahel (Burkina Faso, Tchad…), Colombie, Territoires Palestiniens Occupés et les Philippines (en raison des programmes HI en cours dans ces pays). Contraintes spécifiques à l’étude à prendre en considération :

  • Période déjà très chargée pour les programmes : peu de ressources humaines entièrement disponibles.
  • Restrictions importantes de déplacements liées à la crise sanitaire Covid-19 : il est tout à fait possible de réaliser cette étude à distance ;

5- Destinataires principaux (Bénéficiaires ciblés par cette étude) :

Les résultats de l’étude seront en premier lieu utilisés / appropriés par le réseau HI afin d’aider à la définition d’un positionnement interne sur les approches multirisques. A termes, les résultats seront également diffusés à l’externe au sein de communautés RVA et RRC.

6- Calendrier et livrables

C’est une consultance de deux mois à partir de fin octobre / début Novembre 2020 jusqu’à la première semaine de janvier 2021.

Les livrables attendus sont :

  • Une revue documentaire et une première analyse. Sur base d’un processus participatif des contributeurs clés, des groupes de réflexion sont organisés et des recommandations sont formulées. L’ensemble des données et informations collectées sont croisées, analysées et interprétées au regard du contexte politique, social et culturel des programmes concernés. Calendrier : 3 semaines après le démarrage de la consultance.
  • Un rapport de synthèse (document évolutif qui sera révisé/ amélioré en fonction des retours terrain (évaluation interne, leçons apprises, réflexions avec les partenaires …)

En s’appuyant sur le livrable précédent, ce document contiendra les résultats d’analyse consolidés incluant les leçons apprises et les bonnes pratiques identifiées, a minima : partie introductive avec mise en contexte de l’étude, présentation de la problématique, justificatif de l’intérêt de l’étude ; présentation des objectifs de l’étude (général & spécifiques), avec population ciblée, localisation ;

Calendrier : premier draft 6 semaines après le démarrage de la consultance.

Eléments du rapport :

  • Réalisation synthétique et succincte d’un état de l’Art en matière de réduction « intégrée » des risques naturels et de violences armées (état des connaissances et des recherches, sujets et enjeux émergents, cartographie des parties prenantes…). Cet état de l’art donnera notamment un aperçu du niveau de connaissances en matière de préparation communautaire aux situations d’urgences induites par des violences armées
  • Collecte et analyses des pratiques internes et externes à notre organisation en matière i) de réduction des risques de catastrophes naturelles en zones de conflits, sensibles aux conflits et conformes à l’impératif de Ne Pas Nuire et ii) de prévention des risques de violences armées, incluant la préparation communautaire aux situations d’urgences : quels outils et méthodologies ces projets et secteurs ont en commun ? Quelles sont les barrières à une approche « intégrée » de la réduction des risques dans ces projets à base communautaire, et comment les lever ?
  • Partage de recommandations méthodologiques, répondant à une théorie du changement, permettant de promouvoir une méthodologie plus intégrée de la réduction des risques de désastres et de violences armées
  • Une restitution interne, et une restitution externe exposant les principaux résultats de l’étude (notamment les données collectées auprès des quelques projets HI concernés/leçons apprises), le positionnement de HI vis-à-vis de ces deux secteurs et de leurs liens, similarités et complémentarités

Questions de recherche pour guider le contenu du rapport :

  • Quels sont les programmes HI les plus concernés et les plus affectés par ces risques « combinés » de crises complexes ? Fournissez un argumentaire succinct démontrant un lien de causalité entre les aléas naturels et les violences armées dans ces pays, et démontrez que les personnes vulnérables et les personnes handicapées sont davantage impactées par ces risques de crises complexes (2 à 3 pages max)
  • Quels acteurs nationaux et locaux sont chargés, dans ces différents pays, de prévenir et gérer les risques de crises complexes (combinant des facteurs de violences et de catastrophes naturelles) ? Quels rôles ont les organisations locales de la société civile (notamment les organisations représentatives des populations vulnérables) ? Quels sont les espaces de concertation (groupes de travail/de concertation, comités de pilotage ou autres) réunissant, dans ces pays, les acteurs de la réduction des risques de catastrophes et ceux investis en réduction de la violence armée ? (2 à 3 pages max)
  • Existent-ils des cadres d’intervention ou des stratégies institutionnelles dans ces pays, qui visent à réduire et gérer conjointement les risques naturels et les risques de violences armées (plans nationaux ou provinciaux de contingence, clusters, HCT, stratégies multi-aléas de prévention et de gestion de ces risques…) ? (2 pages max)
  • En priorité : quels enseignements les programmes HI ayant investi le champ de la gestion intégrée des risques, mais aussi nos partenaires et d’autres ONGI et OSC tirent-ils de leurs expériences respectives de réduction intégrée des risques ? Pré-requis/pré-conditions à une intervention DRR en zone de conflits (12 pages max)
  • Quelles sont les activités et outils de réduction des risques de désastres et de réduction des violences armées qui présentent le plus de similitudes ? Quelles activités semblent facilement transposables d’un contexte de risques naturels à un contexte de violences armées (quid des Systèmes d’Alertes Précoces) ? (12 pages max)
  • Quels soutiens peut-on espérer de la part de partenaires financiers (bailleurs) et techniques pour continuer à mettre en œuvre des projets de gestion intégrée et inclusive des risques ? (4 à 5 pages)

Un support de restitution synthétique de l’étude en interne comme à l’externe : Un Power point résumant les points clé de l’étude qui servira de support pour une diffusion et une restitution interner et externe. Calendrier : A la remise du rapport final validé.

L’étude suivra les étapes suivantes :

  • Briefing de départ avec les équipes DRR et AVR : plan d’action permettant d’aboutir à la réalisation de l’étude o Revue documentaire et collecte des données secondaires
  • Réunions, ateliers, entretiens individuels et/ou collectifs avec les personnels internes et externes sur les terrains et aux sièges des ONGI/OSC, acteurs institutionnels en charge de la gestion des risques des pays concernés, bailleurs et instituts de recherches concernés
  • Analyses de données et formulation de recommandations
  • Atelier de concertation avec les équipes concernées : point d’étape au moins 3 semaines avant la finalisation du document de synthèse (livrable)
  • Restitutions internes et externes

7- Profil requis et processus de candidature

  • Profil attendu pour réaliser cette étude :
  • Connaissance de HI, du mandat et des approches spécifiques ;
  • Connaissance des secteurs RVA et RRC
  • Compétences en recherche, évaluation et capitalisation
  • Compétences et expérience en gestion du cycle de projet, y compris en définition de stratégie s opérationnelles ;
  • Expérience en mise en place de processus et outils ;
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